ALLERGIES DE PRINTEMPS, QUELLES SONT LES CAUSES ET TRAITEMENTS ?

Allergies de printemps, quelles causes et quels traitements ?

Les allergies sont une réaction d’hypersensibilité de l’organisme qui se déclenchent la plupart du temps lorsque notre corps surréagit à des éléments extérieurs qu’il considère comme ennemis, les allergènes. Il existe une grande diversité d’allergies et leurs causes peuvent être tout aussi variées que leurs symptômes. Quelles soient d’origines alimentaires, respiratoires, cutanées, ou même médicamenteuses, on retrouve un nombre très diversifié d’allergènes (acariens, moisissures, pollen…) dont les effets varient sur chaque individu. Une chose est sûre néanmoins, c’est que leurs contrecoups sont toujours désagréables et peuvent même se révéler graves sur notre bien-être et notre santé. 

En cette période et parmi les plus redoutées, comment ne pas penser immédiatement au fameux rhume de foin ou allergies de printemps ? Si la saison rime souvent avec floraison, elle est également synonyme de pollinisation qui multiplie ainsi les facteurs allergènes volatiles ! Résultats : nez bouché ou qui coule, éternuements, yeux rouges et gonflés, perte de goût, difficulté respiratoire et parfois sifflante. Tous ces symptômes révèlent le fameux rhume des foins ou encore la rhinite allergique saisonnière (allergie au pollen). Et le désagrément peut rapidement se transformer en cauchemar. 

Mieux comprendre les allergies de printemps, leurs causes, leurs effets et surtout comment mieux les combattre ? Venez, on vous en dit plus… 

Quelles sont les causes des allergies de printemps ?

L’exposition de la population aux pollens est un véritable enjeu de santé publique. Selon le Ministère de la Santé et de la Prévention, 20 % des enfants dès 9 ans et 30 % des adultes, souffrent chaque année d’allergies saisonnières. Et ces chiffres sont en explosion depuis 2020. 

Les allergies respiratoires surviennent principalement au printemps, souvent dès le mois de mars, saison durant laquelle les végétaux produisent massivement leurs pollens afin de se reproduire ! 

L’exposition au pollen libéré par les arbres, les herbes et les fleurs durant le printemps peut être source immédiate d’allergies. Présent dans l’air, le pollen est alors facilement transporté par le vent et parcourt ainsi de très nombreux kilomètres. Cela explique pourquoi tant de personnes sont exposés aux rhumes de foins alors même que les facteurs allergènes se trouvent en dehors de leur environnement immédiat.

Les pollens allergisants, comment ça marche ?

L’allergie saisonnière est due à une réaction de votre organisme à certains pollens allergisants. Ces allergènes émanent des grains de pollen de certaines plantes, libérés dès lors qu’ils entrent en contact avec l’eau ou des muqueuses.

Les pollens allergisants sont nombreux parmi lesquels les graminées (blé, maïs…), les herbacées (ambroisie et ambroise…), le bouleau, le frêne, le genévrier, l’olivier, l’aulne, le charme commun, le frêne, le mûrier à papier, le noisetier, mais aussi certains cupressacées (cyprès, thuya…). Mais les tracas ne s’arrêtent pas là. Le platane, le chénopode, l’amarante et les autres espèces de la famille des Amaranthaceae, ainsi que le plantain sont considérés comme des espèces au risque allergique élevé.

Vous l’aurez compris, comme il dépend directement des pollens, le rhume des foins (ou rhinite saisonnière) est associé aux saisons, mais aussi à la météo.Les conditions climatiques peuvent en effet également avoir une certaine influence sur l’arrivée anticipée des allergies saisonnières. Un hiver clément et très doux aura comme conséquence une pollinisation dite précoce, les allergies printanières se déclencheront de fait plus tôt dans l’année. 

Au contraire, un temps sec couplé à des vents modérés et de la douceur solaire, permettra une dispersion optimisée des pollens. 

Mais attention, d’autres attributs jouent de plus en plus en plus le rôle de facteur aggravant. Parmi les plus connus, notons la pollution de l’air ainsi que d’autres facteurs irritants (tabac, acariens, moisissures…) qui peuvent venir renforcer l’effet des allergies de printemps. Le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) vous donne accès en temps réel aux risques allergiques de votre département, selon les différents pollens allergisants.

Quels traitements pour soulager les symptômes ?

Vous pouvez soulager les symptômes des allergies saisonnières en recourant à des traitements symptomatiques. Ils visent, comme leur nom l’indique, à limiter dans le temps l’apparition des symptômes du rhume des foins. 

Concrètement, il s’agit de se rincer régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou avec un spray nasal d’eau de mer. Ce cérémonial pourra être complété de manganèses (olio-élément essentiel pour l’organisme ) qui sont des solutions pour limiter les effets de la rhinite allergique et vous permettre d’optimiser votre confort.

Certains médicaments antihistaminiques (qui rappelons-le visent à bloquer l’effet de l’histamine, substance à l’origine des réactions allergiques) réduisent la réaction allergique. Avant d’user d’antihistaminiques, il est toutefois fortement conseillé de recourir aux conseils avisés de votre pharmacien au préalable. Il saura vous proposer les solutions les mieux appropriées à votre situation, et selon vos symptômes vous conseiller différents traitements potentiels (d’une durée courte), une solution de lavage oculaire, un antihistaminique, un spray nasal… 

Pour les symptômes respiratoires les plus importants et gênants, des dérivés de la cortisone peuvent aussi être utilisés. 

Si après un premier traitement les symptômes ne disparaissent toujours pas, il est recommandé de consulter votre médecin généraliste pour bénéficier d’un traitement anti histaminique de plus longue durée.

Pour enrayer une allergie au pollen de façon durable, l’idéal est de vous faire désensibiliser. Autrement dit, il s’agira de mettre en contact de façon régulière et à toute petite dose, l’allergène avec votre organisme. Bien sûr, cet acte sera réalisé par un professionnel de santé connaisseur et formé dans la matière. D’autant que le traitement peut parfois nécessiter d’être appliqué plusieurs fois sur une période qui peut s’avérer longue, parfois plusieurs années. 

Mais quel est l’objectif ? Permettre à votre corps de se familiariser avec l’allergène, qui ne sera ainsi plus ciblé comme un « ennemi », aussi, votre organisme ne surréagira plus lorsqu’il sera mis au contact d’un agent allergisant.