Dormons-nous plus en hiver ?
« L’hiver, je me traîne », « J’ai du mal à quitter la couette », « J’ai l’impression de passer plus de temps à dormir et pourtant je suis fatigué », « moi c’est pas compliqué, l’hiver j’hiberne ». Dès le démarrage de l’automne, nous sommes nombreux à exprimer un besoin accru de sommeil ou une sensation augmentée de fatigue avec à la clé, un sentiment de culpabilité de fonctionner « au ralenti ».
Tout d’abord, pas de panique ! Cette sensation est tout à fait naturelle et essentiellement liée à la diminution de la lumière en hiver. En effet, cette dernière a une conséquence directe sur la synthèse d’une hormone, la mélatonine. La mélatonine est synthétisée et libérée en début de nuit pour favoriser l’endormissement. En revanche, sa synthèse est inhibée à partir du moment où les cellules de la rétine perçoivent la lumière du jour. Il est donc normal que lorsque les jours diminuent, la synthèse et la libération de mélatonine augmente avec comme conséquence un besoin de dormir plus précoce et des durées de sommeil plus longues. La baisse des températures entre également en jeu puisque la lutte de notre organisme contre le froid mobilise une énergie plus importante et donc un besoin de récupération accru.
S’il n’y a donc aucune raison de culpabiliser parce qu’on ressent un besoin de sommeil augmenté en hiver, il est important de maintenir son rythme de sommeil en respectant des horaires de coucher et de lever réguliers, de privilégier une activité physique quotidienne d’au moins 30 minutes et à distance du coucher (3 à 4 heures avant d’aller dormir) et de ne pas lutter contre le sommeil le soir.
Si malgré l’adoption de ces bonnes habitudes, vous continuez à penser que vous fonctionnez plus lentement que d’habitude, n’hésitez pas à solliciter les conseils de votre pharmacien. Des solutions pour un sommeil régulier et de qualité existent et il sera à même de vous conseiller celles qui correspondent le mieux à vos besoin et attentes.